Pour jouer Carlos il faut tout d'abord se renseigner sur la thanatopraxie. Il faut également éviter d'en faire un personnage publiquement malsain. Il n'exposera pas au premier venu sa nécrophilie.
Caractère
Légende/Don
Flairer la mort, la maladie, la bonne santé, le détraqué. Carlos a remarqué que les gens ont une odeur spéciale. Les humains, à proprement parler ont tous la même odeur. Même si elle se modifie lorsqu'ils sont malades et change radicalement quand ils sont morts. Néanmoins, les détraqués eux, n'ont pas la même odeur. C'est un autre parfum, une fragrance qui change selon la personne. Aussi, à son nez, l'odeur d'un fantôme diffère de celle d'un monstre.
Récit d'un embaumement
« D'abord un geste, puis viendra le reste. Sous ma rosée je voudrais tout oser, mais devant toi je regarde mes doigts. Tu m'attires »
[ Tu m'attires - Jeanne Cherhal ]
Dans l'air planait un filigrane d'antiseptique, qu'il respira profondément, pour purifier ses narines avant la venue du prochain chariot. Entre temps, il préparait avec minutie ses instruments : seringues, pinces, pinceaux et maquillage. C'était un peintre délicat qui attendait que sa toile lui soit livrée. Elle ne tarda pas, descendant sans accroc jusqu'à lui, encore emballée dans son plastique noir. Derrière elle, il s'empressa de refermer la porte, craignant presque qu'elle veuille fuir son tombeau pour quelques heures.
La main se leva et tira la fermeture de l'emballage, dévoilant un corps. Il sourit. Cobalt avait instauré une loi, obligeant les familles à faire embaumer les corps de leurs défunts par un thanatopracteur. Cette lubie venait de la peur de voir apparaître des revenants en décomposition avancée.
Se penchant sur le corps, Carlos en huma l'exquise odeur, composée d'une fraîche pourriture et de parfums vulgaires destinés à masquer cette dernière. Ce mélange qui en aurait dégoûté beaucoup, le mettait en joie. Il se sentait puissant de vie et d'envie.
Les habits furent ensuite retirés avec soin et placés sur une autre table. Il observa, respira, se confondit en soupirs. C'est alors qu'un doigt, puis deux, puis trois, s'enfoncèrent dans des gants de latex. Il adorait, ça pouvait rimer avec sexe.
Il procéda à la toilette désinfectante du mort tout en le massant. Ses gestes étaient professionnels, amoureux et malsains à la fois. De tendres murmures furent prononcés. Le froissement du tissu qui glisse des jambes retentit comme la sonnette à une action immorale. S'en suivit mouvements de corps et souffle bruyant, sous l’œil heureusement aveugle des cuves et seringues de formol.
Carlos était un profanateur de morts. Il disait adorer l'odeur des corps, qu'ils soient vivants, morts ou même fantomatiques. C'était à chaque fois une expérience unique qui réveillait en lui des sensations de plénitude.
Il sait que ses actes sont intolérables, qu'il pourrait être pendu pour ce qu'il fait. Mais s'il ne s'inquiète pas encore d'être démasqué, il n'en est pas encore à profaner les tombes.
Quelqu'un qui s'y connaît en art. Mais vraiment, genre qui, comme lui, fait des études en art, ou est artiste, etc... avec une certaine sensibilité quoi. Veillez à ne pas faire de lui un uke finiiit.
Caractère
Légende/Don
> Hypersensibilité aux Détraqués < C'est plus un don qu'un pouvoir, néanmoins, Naing peut ressentir la présence d'un Détraqué. Pas très loin, à quelques mètres seulement, néanmoins, c'est assez pratique de savoir à qui ou à quoi on parle, non ? Histoire de fuir avant. Le seul inconvénient est qu'en réalité, lorsqu'il sent la présence d'un Détraqué...cela provoque en lui une certaine diarrhée aiguë et immédiate... *sourire salop*
Histoire
« Le blanc sonne comme un silence, un rien avant tout commencement. »
Vassili Kandinsky
Il est 4h du matin et l'inspiration vient enfin. D'une main lente, accompagnée d'une moue endormie mais presque réveillée, les coups de crayons griffent le papier. Ce dernier gémit, et pourtant la délirante torture s'apaise finalement pour laisser place à la douce caresse de la pâte molle colorée de sa pastel déjà bien vieillie, mais sage et habile par habitude. La forme morte prend les couleurs du vivant et tout commence. L'histoire prend forme et se réveille. Accompagné des ombres mouvantes de Naing, le dessin bouge sous ses yeux, les traits grossiers deviennent délicats, doux et harmonieux. Près de la joue marquée de l'oreiller, un sourire passe, et il soupire doucement. Naing était finalement content, et, prenant soin de refermer correctement son calepin et autres accessoires, il repart se coucher pour quelques heures encore, les mains encore pleine des couleurs de ses rêves, loin des images qui le hantaient, parce qu'elles étaient maintenant immobiles.
Des peintures, des croquis, des dessins sont accrochés aux murs de son petit studio aux teintes multiples, marqués à vie des coups de pinceaux, de l'encre et de l'inspiration naissante. Son style un peu négligé se rattrape par ses pupilles émerveillées de tout, et son petit air ailleurs. Ses journées sont dictées par l'Art et ses cours qu'il ne manquerait pour rien au monde...sauf une inspiration nouvelle. Il croit dur comme fer en ses capacités à devenir un artiste de renommée dans Cobalt et bien ailleurs...parce qu'il fait de l'art, et que l'art est tout.
Tout le monde peut jouer Sophia, veillez à respecter son style un peu marginal, sans en faire une extravertie ! Elle reste simple, la Sophia.
Caractère
Légende/Don
> Prédiction de mouvements simples Sans doute en corrélation avec sa passion, Sophia a su anticiper certaines notes, certains mouvements de la vie. Ainsi, elle est capable de voir que dans quelques minutes, son interlocuteur va éternuer...Des choses banales mais utiles. Lorsque ce sont de trop grands mouvements, la précision n'est pas de mise, c'est vaguement flou, et incertain...
Histoire
Lustrant sa trompette devant le coucher de soleil, affiché à travers ses fenêtres comme un tableau anonyme et universelle, Sophia respire l'air frais, prenant une grande bouffée avant de reposer son instrument pour fermer les fenêtres. Elle tourne le dos au soleil mourant pour aller s'ébouriffer les cheveux devant la glace, ne sachant toujours pas comment se coiffer; puis, elle se dirige vers l'armoire pour choisir quelques affaires quelques peu hors normes. Des pantalons à bandes colorées, des gros pulls en laine novateurs ou dépassés... des chaussures atypiques... voilà qu'elle est enfin prête pour se crayonner les yeux et se parfumer. Quelques temps plus tard, elle est dehors avec sa fidèle trompette pour aller jouer sa soul à Cobalt, au Soufre.
Le moment est fabuleux, les doigts glissent et caressent la coque dure de son instrument. Eargasm...et pas seulement, parce que tout est extase. Les applaudissements, les bruits de vaisselle, le petit brouhaha et sa soul music couplés à l'odeur de tabac, de café et d'alcool... Le moment est trop court, et ses doigts la démangent encore, mais il est temps de partir du septième ciel, et de redescendre sur la petite scène du Soufre.
L'enivrante ivresse dans laquelle elle s'était plongée en jouant ne s'en va pas facilement...Les heures passent, les colorations foncées dans le ciel aussi...les pavés aussi...Alors, par habitude, quand elle n'arrive toujours pas à dormir, elle s'en va voir Augustus qui a toujours le mot pour rire. Puis, sur le coup des 5h du matin, il est l'heure de rentrer et...dormir.
Relations
Valentine Delbatre [prédéfini] C'est une de ses seules amies féminines. Valentine est une fille qu'elle admire parce qu'elle est...belle, et féminine... et pas vulgaire..Et..et...c'est La Femme, quoi.
Augustus Terry Augustus, loin d'être le papy effrayant, est un petit bout d'homme vieilli par le temps auquel Sophia s'est attachée. Il est atypique comme bonhomme, c'est d'abord cela qui l'a interpelée, puis, à force de traîner dans sa boutique nocturne aux senteurs douces et enfantines, elle a décidé d'en faire son p'tit vieux à elle.
Dernière édition par Camille Anceau le Mar 13 Aoû - 19:26, édité 10 fois
Edouard Chevesque Admin
Messages : 37 Date d'inscription : 24/04/2013
Sujet: Re: Sensitifs [4/4] Mar 6 Aoû - 15:57
Libre
Valentine Delbatre
22 ans - Française - Serveuse au Soufre - Entend la voix des morts
Valentine est facilement maniable comme personnage, mais par pitié évitez d'en faire la caricature de la pimbêche de comptoir. Elle a beaucoup plus de profondeur que ça.
Caractère
Capacité
Valentine entend la voix des morts. Pour autant, elle ne les voit pas. Elle prend cette capacité comme un don du ciel et c'est avec entrain qu'elle cherche à lier de nouvelles amitiés avec les êtres de l'au-delà, en leur parlant... Cependant ils n'ont pas tous de bonnes intentions en retour...
Histoire
« Si ça ne vous embête pas, parlez plus bas. J'n'entends plus la petite voix, écoutez la »
[ La bataille - Vanessa Paradis ]
Chaque matin, les mêmes visages accoudés au bar, à se raconter les derniers potins ou à ressasser des souvenirs qui n'en sont plus tant ils ont été distordus. Ca se répète, ça se radote, c'est une musique abrutissante aux oreilles d'une mademoiselle comme Valentine. Serveuse au Soufre depuis peu, elle se sent pourtant déjà comme un vieux meuble. Elle se dépoussière à coup de chiffon, mais à quoi ça sert ? Elle s'enlise dans ce décor, bien qu'elle cherche à s'en échapper, valsant entre les tables, plateau à la main.
Tout le monde la connait, parce que tout le monde à Cobalt fréquente le Soufre. Ca s'explique par les cigarettes, comme par la boisson. Elle voit s'enivrer les hommes des verres qu'elle même leur donne. Ils ont toujours pour elle un sourire, un susurre, un compliment auquel s'accroche son étiquette de mademoiselle. Elle aime sans aimer, s'est habituée.
Cobalt s'est une habitude à prendre. Une routine de petite ville, un mouroir pour jeunes disent certains. C'est peut-être vrai. Comme la routine qu'évoque la cigarette de la pause de midi, de la pause de seize heure et encore celle qui l'accompagne sur le chemin du retour à son petit studio.
« Tu fumes trop Valentine, c'est pas bien. Elle a enfin retenti la voix de la petite fille. Valentine sourit légèrement. - Où te cachais-tu toute cette journée ? je ne t'ai pas entendu… » Bien sûr, vous ne verrez jamais ni n'entendrez la petite fille qui lui parle, à moins de voir les fantômes. Celle-ci est douce et gentille, elle ne veut aucun mal à la serveuse et la suit régulièrement dans ses déplacements.
Valentine entend la voix des morts, sait dissocier leurs plaintes à celles des habitués du Soufre. Elle remercie son ouïe pour ce cadeau. Cobalt serait bien triste à ses yeux si ces quelques êtres invisibles ne venaient pas papoter parfois.
Relations
Sophia Lamarque [prédéfini] Elle n'a pas la conso' facile d'accord, mais ça ne les empêche pas de bien discuter. Valentine envie son marginalisme autant que son talent de musicienne.